Construire en bois brut et matériaux naturels
 
 
 

 

La queue d'aronde épaulée (2 Parties)  Introduction ....................... ...................   de T. Houdart  éditions Maïade -BSTCB   1 tome (2 parties)  92p.en couleur, plus de 500 illustrations et schémas  38 Euros  format 21X29.7  ISBN 978-2-916512-38-9 (Tome 1)  ISBN 978-2-916512-39-6 (Tome 2)  janvier 2018  Pour commander cet ouvrage  Liste des Publications-Videos-outillage  -  Présentation  -  Lire l'introduction  -  La table des matières  Parmi toutes les entailles d’angle de la construction en bois massif empilé, la queue d’aronde relève d’une longue tradition européenne dont il est difficile de dater avec précision les origines. On en connait de nombreuses variantes dans l’architecture en bois massif d’Europe du Nord, et de Russie, des pays slaves et des pays de l’arc alpin. Les mazots traditionnels savoyards sont assemblés pour la plupart en queue d’aronde.  Les qualités de ce mode d'entailles d'angle de constructions en bois empilés, tiennent avant tout à sa résistance mécanique aux efforts latéraux ainsi qu'aux descentes de charges, mais également à l’absence de bouts débordants aux angles des constructions. Les murs seront mieux protégés des intempéries sans compter l'économie de bois de bouts débordants.  Pourtant, la queue d’aronde reste de nos jours une méthode d'assemblage peu répandue dans la construction en bois massif, qu'elle soit en rondins bruts, équarris ou seulement facés.  Ce paradoxe tient au fait que la queue d’aronde traditionnelle ne concerne que des bois équarris 2 ou 4 faces ou dont les bouts seulement sont équarris 2 faces et dont les angles intérieurs doivent être strictement verticaux avec une rigoureuse précision. La conicité des bois bruts, équarris 2 faces (sur toute leur longueur ou seulement en bout) vient singulièrement compliquer la réalisation de queues d'aronde ajustées avec précision et étanches à l'air.  On pourrait donc en conclure que la queue d’aronde traditionnelle devrait être réservée et limitée aux madriers équarris 4 faces ou aux bois bruts calfatés (chinked logs) équarris 2 faces et   devrait être abandonnée par les fustiers habitués à ajuster bois sur bois.  Devant ce constat regrettable, nous avons cherché à modifier la conception de cet assemblage, pour remédier à ces limites. Les techniques de traçage originales que nous mettons en œuvre dans la construction de fustes (double traçage avec compas à bulle et traçage au trusquin) nous ont amené à envisager un assemblage en queue d’aronde avec épaulement qui remédie aux insuffisances de la méthode traditionnelle et qui permet de ne plus se limiter aux bois équarris 2 faces (en totalité ou en bout seulement), mais permet d'assembler des bois bruts, qu'ils restent ronds ou facés, mais sans aucun équarrissage.  La méthode que nous développerons en détail dans les 2 tomes  de cet ouvrage, a été sommairement évoquée dans le tome 4 de l’Art de la fuste (voir p. 82 de l’édition 2015). Elle est originale et s’applique à tous les bois bruts, à la fois à des rondins dont les bouts n’ont pas à être équarris, mais aussi à des rondins facés, mais dont les faces ne sont pas nécessairement parfaitement perpendiculaires.  Dans tous les cas nous ne parlerons que de bois qui conservent leur forme d’arbre, décroissants entre le gros et le petit bout, ce que nous nommons «bruts».  La technique de traçage de la «d’aronde épaulée» permet aussi de réaliser sans difficulté de nombreuses variantes comme par exemple la ou plutôt  les queues d’aronde à  crans, à encoches ou tenonnées.  Le procédé proposé n’est plus au stade de l’expérimentation. Il a fait l’objet de nombreux stages de formations et plusieurs réalisations de petites et grandes constructions par des professionnels, et même de réalisations en chêne (piscine hors sol), qui ont permis de confirmer des temps de fabrication très proches des entailles classiques de la fuste (tête de chien, tête de bélier) et donc des coûts compatibles avec un produit artisanal.      Il mérite d’être largement  diffusé car il apporte un champ nouveau à la construction en bois brut empilé.  La queue d’aronde épaulée offre une variante aux constructeurs de fustes; elle est apte à  ouvrir la voie à une architecture différente ou simplement à répondre à des contraintes d’architecture locale imposées dans des régions où les bouts débordants des constructions en bois empilés sont contestés.  Nous avons consacré 2 tomes à cette technique, car on ne peut pas se contenter avec un tel sujet de donner des recettes de traçage et de découpe de la queue d'aronde épaulée, mais il convient au préalable de bien comprendre son évolution et comment les hommes ont pu mettre au point la queue d'aronde en bois équarri.  C'est donc à un cheminement que nous espérons didactique que nous convions le lecteur. Il sera peut-être un peu effrayé au premier abord par la complexité de cet assemblage. Il n'en est rien. Cet assemblage ne présente pas de difficulté et il s'agit simplement de raisonner avec méthode et d'adopter dés le départ des bons principes de marquage, car la queue d'aronde du bois empilé est un assemblage orienté droite et gauche et qui change de sens à chaque bois empilé.  Nous espérons que le lecteur aura la patience de lire attentivement et de retenir les grands principes d'une méthode innovante, et très passionnante qui pourrait sans doute se hisser dans les sommets de notre Art de la Fuste.      T.Houdart                             Pour commander cet ouvrage  Liste des Publications-Videos-outillage  -  Présentation  -  Lire l'introduction  -  La table des matières    ...........................................

 

 
 
 

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